Thomas Carrier-Lafleur

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Thomas Carrier-Lafleur is a Banting postdoctoral fellow and a lecturer at the University of Montréal. He is the author of L’œil cinématographique de Proust (Classiques Garnier), Une Philosophie du « temps à l’état pur ». L’Autofiction chez Proust et Jutra (Vrin/Presses of Laval University). He is a member of the editorial boards of Nouvelles Vues and Sens Public, and is also a member of GRAFICS, Figura, Les Arts Trompeurs: Machines, Magie, Médias (Deceptive Arts: Machines, Magic, Media), the Canada Research Chair in Cinema and Media Studies, the Canada Research Chair on Digital Textualities, and of the international research partnership TECHNÈS. His research focuses on the work of Marcel Proust, the 19th and 20th century French novel, the history of media from a literary point of view, the myths of modern literature, spatial production in the digital age and Québécois cinema.

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Thomas Carrier-Lafleur, André Gaudreault, Servanne Monjour[et al.], « L’invention littéraire des médias », Sens Public, avril 2018.

Les médias existeraient-ils sans la littérature ? Pourrait-on parler de « télévision », de « photographie », de « cinéma » ou du « numérique » sans que ces dispositifs aient aussi été construits, institutionnalisés et même parfois déconstruits dans l’imaginaire collectif par la littérature et son discours ? À l’heure où le numérique semble encore s’inventer, le présent dossier vise à souligner le rôle du fait littéraire dans la construction de nos médias. En même temps, l’hybridation médiatique de notre contemporanéité numérique rend nécessaire une réflexion sur la capacité des médias à se réinventer réciproquement, renouvelant chaque fois l’ordre du discours et la fonction de la littérature. En raison de sa capacité à témoigner de l’hétérogénéité de notre univers médiatique, la littérature offre un terrain privilégié – où tout reste encore à faire – pour mener une telle recherche.

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Thomas Carrier-Lafleur, « Comment parler de ce que l’on aime ? Poétique de l’indirect et origine des médias chez le dernier Roland Barthes », MuseMedusa, 2018.

À partir d’un des derniers articles rédigés par Roland Barthes, « On échoue toujours à parler de ce qu’on aime », le présent article s’intéresse à la résonance du mythe de Dibutade dans l’œuvre tardive de l’écrivain. Ce que cherche le dernier Barthes, ce sont les mots justes pour parler de ce qu’il aime le plus, et qui maintenant n’est plus : il veut parler de sa mère et trouver une façon de dire son chagrin. Mais les mots sont toujours les mots des autres. Pour retrouver une certaine vérité de l’expression, Barthes sera ainsi amené à explorer des formes et des médias autres : photographie, roman, haïku. Cette poétique de l’indirect est le seul moyen de parler de ce que l’on aime.

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Thomas Carrier-Lafleur, « Regards de la modernité. Simulacre et négativité dans Les Carnets de Malte Laurids Brigge et On tourne », @nalyses, vol. 11 / 3, septembre 2016, p. 163‑182.

Cette étude entend proposer une lecture comparative de deux romans européens, chronologiquement et thématiquement voisins, que l’on associe au mouvement général du modernisme littéraire : Les Carnets de Malte Laurids Brigge (1910) de Rainer Maria Rilke et On tourne (1915) de Luigi Pirandello. Il s’agira essentiellement de montrer en quoi ces textes donnent à voir le monde moderne à travers une série d’images marginales, qui s’agencent et se modulent alors que les personnages du récit progressent vers leur inévitable fin. Plus particulièrement, en portant notre attention sur les représentations de la vie parisienne chez Rilke et du fonctionnement d’un grand studio de cinéma chez Pirandello, nous verrons comment ces romans tentent d’instaurer une critique interne du progrès et de ses avatars.

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Thomas Carrier-Lafleur, « Archéologies de soi et marges de la modernité. L’écriture de l’enfance dans Du côté de chez Swann et Mort à crédit », @nalyses, vol. 10 / 3, septembre 2015, p. 247‑275.

À partir des œuvres thématiquement et chronologiquement rapprochées que sont Du côté de chez Swann et Mort à crédit, le présent article tente de conjuguer la dimension autobiographique de l’écriture de l’enfance avec la découverte du monde moderne, que le roman orchestre alors même qu’il la met en crise. Le point de départ et le fil rouge de cette réflexion sont à trouver dans les théories littéraires de l’archéologie philosophique de Foucault, pour qui la littérature représente une redistribution des signes de la société ainsi qu’une marge dans laquelle l’ordre de l’histoire vient s’échouer et se redistribuer. Chez Proust comme chez Céline, la naïveté propre à l’enfance est réinvestie d’une primitivité critique qui permet une reprise réflexive de l’existence et de l’écriture.

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